Faites le point sur votre risque de burnout en quelques questions.
Le burnout est un syndrome d'épuisement professionnel lié à un stress chronique. Il affaiblie considérablement l'énergie, l'estime de soi et la motivation de la personne concernée, et peut conduire à un désinvestissement total ou à un lourd sentiment d'échec.
De nos jours, 800.000 cadres sont susceptibles d'être touchés par un burnout. Il convient donc d'être attentifs aux signaux d'alerte...
Les quelques affirmations suivantes vous permettront de vous auto-diagnostiquer. Elle n'ont pas vocation à établir un diagnostic médical, mais elles vous aideront à évaluer votre degré d'exposition au burnout.
1. Je me sens fatigué(e) lorsque je me lève le matin et que j’ai à affronter une autre journée de travail.
2. Travailler avec des gens tout au long de la journée me demande beaucoup d’efforts.
3. Je me sens frustré(e) par mon travail.
4. Je sens que je travaille « trop dur ».
5. Je sens que je m’occupe de certaines tâches/personnes, etc de façon impersonnelle, comme s’ils étaient des objets.
6. Je dors mal la nuit.
7. J'arrive au travail avec la boule au ventre ou la gorge nouée.
8. Je n'ai plus envie de me raser, de m'habiller, de me coiffer le matin...
9. J'ai l'impression de tout faire de travers.
10.Je suis devenu(e) plus insensible aux gens depuis que j'ai ce travail.
Vous vous reconnaissez dans la plupart des affirmations ci-dessus ? Soyez vigilants et prenez quelques jours de vacances. Chaque individu a sa propre résistance au stress donc si vous avez un doute, n'hésitez pas à prendre conseil auprès d'un centre hospitalier universitaire. Ils sont les plus aptes à établir un diagnostic poussé et vous aider à faire face à un possible syndrome d'épuisement professionnel.
Le burnout, un syndrome en plusieurs étapes.
Il est possible de passer à côté des signaux d'alerte d'un burnout car ce syndrome évolue en plusieurs temps. Tout d'abord il y a un engagement volontaire de l'individu pour son travail, puis une phase de sur-engagement, où l'on délaisse peu à peu ses proches et sa vie sociale. Lors de la troisième étape, la personne devient anxieuse et la qualité de son travail s'en ressent. Elle va alors s'acharner pour rectifier le tir, ce qui va découler sur la dernière phase du burnout : l'effondrement.
Quelle prise en charge ?
A l'heure actuelle le burnout n'est pas reconnu comme une maladie professionnelle. Or, il y a un lien indéniable de cause à effet entre l'environnement professionnel et le risque d'exposition au syndrome. Parfois les entreprises sont dans une escalade vers la performance, et les salariés n'ont d'autre choix que de se surpasser pour être sûrs de garder leur place. En 2013, 200 salariés ont été reconnus par la sécurité sociale comme victimes de burnout, contre 66 en 2010. Une preuve que les mentalités évoluent et qu'un jour prochain, ce syndrome d'épuisement professionnel sera peut-être totalement pris en charge.