Le terme d’Open Innovation se traduit généralement par innovation ouverte, innovation distribuée ou encore innovation partagée. Il s’agit essentiellement du processus grâce auquel les entreprises ont recours à des idées nouvelles ou à des expertises avec la coopération d’autres sociétés.
A l’origine de l’Open Innovation
L’expression a été inventée par Henry Chesbrough, professeur à Berkeley, qui a voulu marquer la rupture avec l’ancien modèle d’innovation. Jusque dans les années 70, les entreprises travaillaient en effet sur leurs projets R&D en « vase clos », avec des ressources internes dédiées œuvrant en secret.
Par la suite, la notion de collaboration a émergé. Il ne s’agissait plus de faire de la recherche en circuit fermé mais de contribuer à des travaux partagés grâce à une méthodologie précise.
Ce procédé a eu pour effet immédiat de transformer et d’accélérer le cycle d’innovation, grâce au partage et à la coopération entre les entreprises.
On peut noter que l’innovation ouverte est à la fois un processus interne qu’externe. Ainsi, les innovations internes qui ne sont pas directement utilisées peuvent être diffusées à d’autres organisations. Il est aussi possible de récupérer de l’information externe pour permettre à sa propre recherche d’orienter ses travaux en fonction des résultats constatés ailleurs. Il peut donc être question de transmettre, ou de recevoir à la fois des parties et des totalités d’études pour corroborer ou améliorer des résultats ou à l’inverse de diffuser ou capter des solutions qui ne fonctionnent pas pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
Les exemples de Samsung et Hager
Nous pouvons citer deux exemples de réussite dans l’open innovation.
Tout d’abord, la société Samsung a lancé, en juin 2016, un programme d’open innovation destiné à accompagner ses projets dans le domaine des mobiles. Le géant coréen propose ainsi un accès à son centre de recherche et développement, avec en sus un budget de 75000€ à des équipes de chercheurs triés sur le volet. Ce réseau appelé Creative Square, a pour objectif d’adapter les environnements éducatif, culturel, réglementaire et structurel pour permettre le développement de nouvelles initiatives dans son incubateur.
Ensuite, en Alsace, le groupe Hager a œuvré pour réunir des startups et des associations dans une démarche d’open innovation. Le but est de développer de nouveaux services autour des services à la personne dans le domaine de l’habitat intelligent et connecté (domotique). Surfant sur la vague de la « Silver economy », ces acteurs vont permettre d’améliorer la sécurité des personnes âgées chez eux ou dans les établissements spécialisés.