Stimuler les sens de vos collaborateurs dans leur quotidien de travail c’est déjà leur offrir la possibilité de vivre une expérience mais également, par le stimulus, d’ancrer une émotion et/ou une sensation en lien direct avec l’organisation. Ainsi, en stimulant leurs sens, vous donnez l’opportunité à vos collaborateurs d’associer votre entreprise et son image à des sensations positives..
Découvrez pour chacune des dimensions sensorielles, des exemples de stimuli et/ou leviers, pour soigner la QVT de votre organisation et stimuler positivement vos collaborateurs.
1. La dimension visuelle
- Lumière et luminosité : Préférez choisir des locaux qui bénéficient d’une bonne luminosité et de préférence de la lumière du jour. Le cas échéant, pourquoi ne pas envisager d'investir dans des luminaires qui la reproduisent ?
- Les couleurs : Le jaune vif pour la concentration et la prise de décision, le bleu pastel pour l’imagination et la créativité, le rose pâle pour diminuer le stress ou encore les couleurs de l’entreprise pour une ambiance corporate.
- Les éléments de décoration : Il ne s’agit pas de décorer pour décorer mais de trouver le juste milieu pour mettre en valeur les messages clés de l’entreprise sans polluer l’espace visuel. Vous pouvez opter pour des tableaux designs, des dessins, de la signalétique ludique, des messages écrits aux murs ou calligraphiés…
- Les espaces de travail numériques et la communication interne : pour les espaces de travail numériques, préférez adopter la charte graphique de l’entreprise pour marquer dans l’esprit des collaborateurs votre identité visuelle et renforcer le sentiment d’appartenance. Dans vos supports et modes de communication pourquoi ne pas adopter le pecha kucha dans les réunions (une image, un message), la facilitation graphique ou les formats vidéos ?
2. La dimension auditive
Cette dernière est à utiliser avec délicatesse. En effet, les stimuli sonores ont trois types d’impacts sur l’être humain :
- L’impact affectif : Il s’agit de nos goûts. Un son apprécié libère de l’endorphine, à contrario, un son perçu comme désagréable favorise le stress.
- L’impact cognitif : Il s’agit de nos croyances. Les informations contenues dans le stimulus sonore permettent à chacun d’entre nous de l’associer à des idées, des concepts, des connotations et des stéréotypes qui nous sont propres et impacteront notre perception.
- L’impact comportemental : Il s’agit de la résultante des deux premières qui amène la cible à réagir en fonction de ce que le stimuli sonore aura éveillé chez elle et donc à apprécier ou non l’instant.
En résumé, préférez laisser l’opportunité à vos collaborateurs de choisir leur environnement sonore ou de s’assurer collectivement de leurs goûts communs.
3. La dimension olfactive
Notre cerveau est en capacité de distinguer jusqu’à 10 000 parfums différents à la période de l’adolescence, bien que notre odorat s’amenuise à partir de là, il reste un levier non négligeable de sensations.
Comme la musique, ce sens est très personnel et à définir en accord avec les collaborateurs mais si vous souhaitez diffuser des huiles essentielles dans les bureaux, sachez que la lavande et l’orange sont utilisées contre l'anxiété et le stress, l’orange douce pour augmenter la capacité d’apprentissage, le jasmin pour la relaxation ou encore la menthe poivrée pour le tonique et la stimulation.
4. La dimension gustative
A moins que vous ne travailliez dans une usine de chocolat, il est toujours plus difficile d’appliquer cette dimension à un service et dans notre cas, à “l’offre travail” que vous proposez à vos collaborateurs. Le service ne se mange pas, mais il est accompagné d’un lieu ou d’espaces (les locaux par exemple) qui peuvent eux être des terrains gustatifs. Vous pouvez proposer des solutions de restaurations facilitantes (partenariat avec un traiteur, accès à des paniers repas…), ou des menus spécifiques à la cantine. Vous pouvez également accompagner chaque moment important de la vie de l’organisation à un instant de dégustation collectif par exemple (pots…).
5. La dimension tactile
Une fois de plus, il existe différentes sortes de toucher :
- Le toucher instrumental : c’est le toucher de la découverte, celui qui permettra de récolter des informations sur ce que l’on touche de manière très rationnelle (dimensions, matière…).
- Le toucher autotélique : qui permet d’accéder à un sentiment de bien-être qui incitera à prolonger le geste et à créer une sensation positive.
Dans le cadre professionnel, les deux systèmes peuvent être exploités, l’objectif étant de favoriser le toucher autotélique pour créer un sentiment positif. Pour exemple, il est possible de s’assurer d’un environnement thermique optimal (ni trop chaud, ni trop froid), d’utiliser un type de papier particulier pour la communication interne (soft touch…) ou encore de mettre en place des offres additionnelles telles que les massages ou les cours de yoga accessibles aux collaborateurs sur le lieu de travail.
Quoi qu’il en soit et à défaut de mettre en place des environnements sensoriels contrôlés, il est tout de même conseillé de minimiser au maximum les stimuli négatifs (bruit des machines, température, locaux sombres, environnement olfactif désagréable…) afin d’offrir un environnement de travail le plus agréable (ou le moins désagréable) possible à vos collaborateurs et soigner la Qualité de Vie au Travail.