L'empathie en entreprise

L’alternative de l’auto-empathie pour une meilleure gestion des émotions

Le troisième et dernier article de notre série sur l’ergonomie relationnelle est consacré à la technique de l’auto-empathie.

Au cours de l’article précédent, nous avons fait le point sur le déclencheur des « crises de chaises » en entreprise : les émotions.

Nuance importante : ce n’est pas l’émotion en tant que telle qui engendre les conflits, c’est le fait de ne pas nommer et accepter simplement ce qui se passe en nous. L’émotion est tellement forte qu’elle trouvera toujours un chemin pour s’exprimer. Notre responsabilité est donc d’apprendre à la verbaliser calmement plutôt que violemment !

 

Des relations professionnelles constructives

Pour compléter la liste des questions à se poser, je voudrais vous partager l’outil maison que j’utilise au cours des formations sur les relations constructives : la carte d’auto-empathie.

Il s’agit du détournement d’un outil utilisé par les commerciaux pour préparer un rendez-vous de prospection. La carte d’empathie est habituellement destinée à se mettre à la « place » du client pour mieux cerner ses attentes et orienter les arguments de vente en fonction de ses priorités.

Se mettre à la place du client, c’est louable, mais vous, vous sentez-vous déjà bien à votre place ?

Première prise de conscience des stagiaires : il nous semble logique de prendre soin de la relation entretenue avec nos clients, beaucoup moins avec les autres. En somme, nous privilégions les relations externes aux relations internes. La carte d’auto-empathie permet d’apporter la même qualité de présence à toutes les relations, quelles qu’elles soient. En commençant par la première relation « interne » : celle que nous entretenons avec nous-mêmes.

 

La carte d’auto-empathie

Le principe de la carte d’auto-empathie permet de structurer efficacement nos 2 minutes de check-up interne en s’orientant par rapport à notre corps. Assez logiquement :

  • la tête : ce que je pense de la situation,
  • les yeux : ce que je vois, ce que je perçois,
  • les oreilles : ce que j’entends,
  • la bouche : ce que je dis.

carte auto-empathie

 

Les bénéfices de l’auto-empathie

L’outil crée une prise de conscience et l’orientation spatiale rajoute du sens au questionnement. Le check-up interne rend ainsi accessible même à des collaborateurs peu habitués à l’introspection. Ce outil fait partie de mes basiques de formation, utile aussi pour les accompagnements individuels.

 Pour favoriser l’ancrage de l’information, je privilégie systématiquement les outils visuels et synthétiques. Tout l’enjeu est là : créer un souvenir tellement puissant qu’il impulsera de nouvelles habitudes quotidiennes.

Si autant de stagiaires plébiscitent la carte d’auto-empathie, gageons que le fait que l’outil leur soit familier joue pour beaucoup.  Et c’est bien là tout l’art du formateur : aller dans le sens de l’existant pour ne pas provoquer de la résistance, mais ouvrir le champ des possibles en introduisant une nouvelle alternative, pour compléter la gamme des réactions connues. A la clé : appropriation du concept et réutilisation après la formation.

D’après nos stagiaires, même le petit smiley est utile pour faire baisser la pression. Vous trouvez aussi ? 🙂

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