Livre confiance bordel

“Et la confiance bordel !” : le phénomène de la défiance

Que s’est-il passé pour que l’absentéisme et les phénomènes de burn-out se soient accélérés ces trois dernières décennies ? Pourquoi parle-t-on de “mal français” et quels sont les enjeux auxquels la société doit accepter de se confronter ? Petit point sur le livre de l’Institut Montaigne et Financi’Elles intitulé “Et la confiance bordel !”, qui analyse la société française et les phénomènes de défiance qui peuvent fragiliser la compétitivité professionnelle.

Un “mal français” bien affirmé

Nos rapports au travail ont évolué et ceci pour une cause qui touche toutes les catégories socio-professionnelle : la défiance. Cette défiance ne se limite pas qu’au contexte professionnel, elle touche également le rapport avec le Parlement, par exemple. En effet, contre une moyenne de 58% d’indice de faible confiance envers le Parlement, au niveau européen, la France caracole en haut de l’échelle avec 71%. Cela reste bien au-dessus de nombreux autres pays d’Europe continentale ou même méditerranéenne. Pire encore, la défiance envers les partis politiques dépasse les 80%, avec 82% pour les politiciens et 87% envers les partis.

Pourquoi la défiance a-t-elle pris autant d’importance dans la société ?

Il semble que les français soient devenus au fil du temps plus défiants et méfiants envers le système et les structures hiérarchiques qu’ils ne l’étaient auparavant. A tel point que certains en viennent à adopter une attitude individualiste. En effet, des enquêtes relèvent que les français ont une perception très marquée d’une société hiérarchique, avec un système pyramidal évoquant une petite élite tout au sommet, la classe moyenne et une grande majorité des citoyens qui se trouvent au bas de l’échelle sociale. A ce sentiment s’ajoute celui d’une concurrence déloyale, avec l’impression que, de façon systématique, les règles au sein de l’Etat sont régulièrement contournées. C’est également un ressenti qui concerne les personnes moins favorisées, ainsi que les chômeurs, à qui on reproche de ne pas faire assez d’efforts pour retourner sur le marché du travail. Ainsi la défiance vise aussi bien les personnes les plus favorisées que les plus fragiles.

Les conséquences de la défiance

Malheureusement, cette défiance a péjoré la situation économique mais aussi le climat social et humain. Avec la perte du sentiment de confiance, les citoyens sont également déprimés et sujets à une santé physique et mentale moins saine. Avec la défiance installée vient aussi la crainte de subir des catastrophes naturelles ou humaines, créant en soit une société parfois anxiogène. Pour sortir de ce marasme, misons sur le duo performance sociale et performance économique, en abandonnant la conception de hiérarchie entre les rapports sociaux et ce dès le plus jeune âge. Pour cela, l’éducation reste un moteur pour notre société et offre aux futurs citoyens des moyens de développer non seulement de nouvelles compétences cognitives mais aussi sociales, pour un futur plus confiant.

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