Comment mieux comprendre et intégrer certaines méthodes de leadership au travail, notamment celles qui placent les émotions individuelles au centre de la stratégie d’entreprise ? Certains analystes se sont ainsi penchés sur le concept de leadership de résonance, qui met en avant les bienfaits de l’intelligence émotionnelle au-delà même de concepts récurrents comme l’intellect ou l’expertise proprement dite.
Le concept de leadership de résonance
Depuis les années 90 et la publication en 1995 du livre best-seller de Daniel Goleman : L’intelligence émotionnelle, le sujet suscite l’intérêt de nombreux champs de recherche. Ceci est dû en particulier à l’approche originale du concept, qui va bien au-delà des études classiques en psychologie du travail et des organisations. En effet, les enjeux de cette découverte dépassent largement les intérêts propres aux cercles académiques, puisqu’il s’agit avant tout de mobiliser des mesures de performance au sein de l’entreprise.
Intelligence émotionnelle et performance : un lieu de causalité ?
D’après certains modèles élaborés par des chercheurs psychologues comme Daniel Goleman, le concept d’intelligence émotionnelle (IE) serait ainsi un facteur essentiel à la réussite individuelle et des organisations. Cette affirmation ferait de l’IE la clé du management en entreprise, au moins aussi important que les capacités cognitives. Le leadership constitue ainsi l’un des domaines majeurs relevant des études sur l’IE, celle-ci contribuant à mettre en avant les quatre dimensions-clés d’un management efficace :
- la définition d’objectifs communs,
- le développement de la flexibilité dans la conduite du changement,
- la valorisation du travail,
- ainsi que la création et l’entretien d’un climat positif favorisant la coopération entre les membres du groupe.
Le leadership de résonance en bref
D’après Goleman, Boyatzis et McKee dans L’intelligence émotionnelle au travail, le leadership de résonnance permettrait de placer au centre du jeu la compréhension des émotions, qu’il s’agisse de celles des autres ou nos propres états-d’âme. Selon les auteurs, l’éveil de la « résonance » auprès des collaborateurs amènerait ceux-ci à donner le meilleur d’eux-mêmes. Le dirigeant aura donc à cœur de susciter chez ses salariés des émotions positives, une dimension relationnelle bien plus forte que le simple fait d’appuyer des considérations d’ordre intellectuelles ou de simple expertise.
Compte tenu de l’évolution rapide des organisations, qui aurait tendance à favoriser le travail en réseau et en équipe, la prise en compte de concepts comme celui de l’intelligence émotionnelle est plus que jamais d’actualité pour les dirigeants.