Dans un contexte de turbulences économiques et d’internationalisation des marchés, les entreprises ont tendance à prôner la réactivité comme une réponse possible à ce contexte incertain. Etre réactif est une bonne réponse à court terme, mais qu’en est-il dans le cadre d’une stratégie à long terme ?
Le contexte actuel dans lequel les entreprises coexistent est caractérisé par une multitude de facteurs perturbateurs, générateurs d’instabilité et de turbulence. En dehors des perturbations internes, propres à chaque entreprise, il existe une multitude de facteurs globaux externes, qui peuvent s’avérer compliqué à gérer pour l’avenir d’une entreprise : la crise économique, l’internationalisation des marchés, une concurrence accrue par secteur d’activité, un public aux goûts changeants.
Etre réactif face à un contexte en plein mutation
Face à ce contexte turbulent, les entreprises ont une tendance plus ou moins accentuée à réagir, à s’adapter. Leur capacité de réaction est évaluée en fonction de plusieurs aspects, parmi lesquels leur volonté d’être les plus réactives possible ainsi que leur capacité à réagir promptement à l’évolution du marché. Etre réactif nécessite des moyens qui peuvent s’avérer onéreux : l’efficacité des mesures prises est dépendante de la capacité d’analyse d’une entreprise – les actions engagées doivent résulter d’une bonne compréhension des mouvements du marché, d’une perception réaliste – en plus, les moyens utilisés engagent un investissement conséquent. Différents facteurs comme la taille, l’organisation ou les moyens techniques et matériels contribuent au degré de souplesse de chaque firme.
D’un autre côté, la tendance à réagir ou non aux stimuli du marché relève de la stratégie de chaque entreprise. La réactivité est-elle bénéfique au succès de l’entreprise ? Être à l’écoute et répondre à chaque signal de l’environnement : est-ce vraiment la clé de la réussite dans le contexte actuel, cette attitude ne comporte-t-elle aucun risque ?
La réactivité, à tout prix ?
Être réactif peut s’avérer bénéfique dans le cadre d’une tactique transitoire, d’une étape face aux turbulences de l’environnement. Transformer celle-ci en stratégie de longue durée peut présenter un risque, car ce serait rentrer dans un cercle vicieux dont il peut s’avérer difficile d’en sortir : la réactivité génère de la réactivité en continu. Chaque action de réponse aux changements de l’environnement entraînera un nouveau changement auquel il faudra s’adapter à nouveau et ainsi de suite.
Une analyse approfondie prouve que la réactivité ne devrait surtout pas devenir LA stratégie par excellence et ainsi remplacer un vrai plan d’action, adapté à la structure propre, aux concepts et aux spécificités de chaque entreprise. La réactivité ne devrait pas gagner du terrain en défaveur de ce qui est réellement indispensable à la réussite : l’innovation et la valeur ajoutée, ce sont sans doute là des valeurs plus intéressantes à poursuivre. La bonne attitude serait alors la proactivité et l’agilité : se concentrer sur l’optimisation des composantes spécifiques de son entreprises en assurerait la réussite et mènerait même à la capacité d’imposer les tendances futures de l’environnement.