Les nouvelles formes d’organisation, en rupture avec le modèle hiérarchique classique, font largement parler d’elles. Sous différents termes (entreprise libérée, responsabilisante, gouvernance partagée…) ces nouveaux modèles témoignent d’une même tentative de (ré)enchanter le monde de l’entreprise par une attention accrue au cadre de travail.
Serait-ce là la solution à la perte de sens au travail, tout en étant en phase avec les aspirations des nouvelles générations ?
Revenons sur la définition de la gouvernance
La gouvernance est définie par le Larousse comme : l’action de gouverner ; manière de gérer, d'administrer.
Plus concrètement appliquée au domaine de l’Entreprise, la norme ISO 26000, relative à la responsabilité sociétale définit la gouvernance de l’organisation comme “le système par lequel une organisation prend des décisions et les applique en vue d’atteindre ses objectifs...". L'instauration d’une gouvernance d'entreprise permet de pallier aux défauts des organisations traditionnelles, qui pénalisent la performance durable de l'entreprise. La mise en place d'une gouvernance pleinement opérationnelle nécessite l'implication, et une étroite coopération, de toutes les parties-prenantes.
Et la gouvernance partagée ?
La gouvernance partagée vise l’engagement de l’ensemble des acteurs de l’organisation dans la décision, et implique une redistribution du pouvoir et de la responsabilité.
La gouvernance partagée vise un plus grand épanouissement des individus et une meilleure performance de la structure.
Pourquoi s'engager dans cette nouvelle forme d'organisation ?
- Rechercher un modèle organisationnel en adéquation avec la mission sociale et les valeurs fixées,
- Construire un cadre de travail plus épanouissant pour les salariés,
- Mieux impliquer les salariés au projet de l’organisation,
- Tout en garantissant la performance économique et sociale.
Les bienfaits de la gouvernance partagée
La gouvernance partagée, une fois structurée et active au sein d’une entreprise, permet :
- De fluidifier le fonctionnement quotidien de la structure,
- De fédérer les collaborateurs de manière forte et durable autour d'objectifs communs,
- De passer en organisation apprenante et agile pour faire face aux situations de changements permanents, dans un environnement complexe,
- De rendre chacun acteur du pilotage stratégique et opérationnel de l’organisation,
- D'apporter de la sérénité au collectif en homogénéisant et clarifiant l’implicite du fonctionnement,
- de tester en interne des manières de faire innovantes et collaboratives.
5 conseils pour évoluer et mettre en place une gouvernance partagée
- Clarifier la raison d’être : la finalité poursuivie par le collectif et permettant à chaque membre de savoir pourquoi il travaille.
- Identifier les défis et les enjeux : identifier les enjeux et besoins organisationnels que l’on souhaite adresser et les hiérarchiser.
- Garantir un cadre : des règles, principes et valeurs, clairs et explicites, qui déterminent l’organisation du travail et les relations entre les personnes.
- Se faire accompagner : Les besoins d’accompagnement sont souvent forts au commencement pour devenir par la suite plus ponctuels et plus précis. A mesure que les organisations s’emparent des conseils, outils et méthodes qui leur ont été partagés, elles deviennent plus autonomes et peuvent expérimenter par elles-mêmes.
- S’inspirer : Les structures observées se sont nourries des pratiques et exemples qu’elles pouvaient trouver autour d’elles.
Les méthodes et outils d'une gouvernance partagée
- Créer du « Nous » : faire et être ensemble, reconnaître les richesses de chacun(e).
- Cultiver une posture : quels leviers mettre en place pour grandir ensemble (écouter, se remettre en question, (s’)observer, confidentialité, bienveillance…).
- Définir qui décide quoi : les rôles, périmètres d’autorité, tâches…
- Structurer le(s) cercle(s) : facilitateur, secrétaire, liens.
- Piloter l’organisation : raison d’être, pilotage dynamique, agilité, l’ici et maintenant, les petits pas.
- Choisir un processus de prise de décision : l’art de décider, consentement.
- Co-construire un cadre de sécurité : différents processus, relationnel, gestion des conflits, régulation des tensions.
Quelques principes de base incontournables : l’application de valeurs fortes
- Confiance
- Intelligence collective
- Humilité
- Humanité
- Écoute
- Respect
- Bienveillance
…des valeurs qui sont des graines à semer, pour faire grandir la structure et les Hommes qui en sont le moteur. Cette liste est évidemment à agrémenter en fonction de la raison d’être et la mission de chaque entreprise.
Point de vigilance
La "gouvernance partagée" ne veut pas dire "prendre toutes les décisions, avec tout le monde tout le temps". Il ne faut pas perdre de vue que la "gouvernance partagée" a un impératif de pragmatisme.
Pour suivre l'ensemble de notre expérimentation, autour de la gouvernance participative, nous vous invitons à vous rendre sur notre site dédié : www.pimpmycompany2.fr
Sources :
https://universite-du-nous.org