Si le silence est d’or, alors il s’agit à n’en pas douter d’une valeur qui intéressera les entreprises !
Dans une époque que beaucoup jugent tapageuse, notamment à cause de l’omniprésence d’outils technologiques permettant d’échanger de la voix, du son, de la musique et dont peu ont envie de se passer, on pourrait en effet demander à tout le monde de se mettre sur « off ».
Mais manager par le silence ne signifie pas débrancher les iPods de tout le monde : cela consiste en une approche nouvelle de la communication, où il n’est pas nécessaire de tout dire, où l’employé discret a toute sa place. En mesurant ses mots et en raréfiant sa parole, une entreprise peut en effet trouver une certaine forme de sérénité.
Du silence pour mieux écouter
On se méfie généralement du silence dans une entreprise. Il peut signifier qu’il y a des non-dits, des frustrations qui ne s’expriment pas. On demande aux collaborateurs de sortir du silence, d’exprimer leur point de vue. Quand il est face à la clientèle, l’employé devra éviter soigneusement de laisser des blancs.
Pourtant, quand on forme un commercial, on lui apprend que, lors d’un entretien de vente, il est préférable de rester silencieux le plus longtemps possible pour laisser le client s’exprimer.
En l’écoutant, il sera en mesure de lui proposer un argumentaire plus percutant.
Le silence pour permettre au discret de s’exprimer
De manière générale, le monde du travail a fait la part belle aux personnalités extraverties, jugées souvent plus rassurantes. Les personnes discrètes, préférant éviter la lumière et cherchant la solitude, ne sont pas en première ligne pour rafler les promotions. Ils sont pourtant dotés d’une plus grande capacité de réflexion et sont capables de se recentrer sur eux-mêmes pour trouver de nouvelles idées.
Plus autonomes, moins conformistes, ils sont plus capables d’innover et de se lancer des défis.
Ecouter pour développer de nouvelles solutions
Dans un monde de l’entreprise toujours plus bruyant, où l’on pousse à échanger à travers d’innombrables réunions, il est parfois préférable de laisser la part belle à la solitude et au silence.
Ce silence n’est pas destiné à cacher quoi que ce soit, mais sert à révéler de nouvelles approches, formulées par des collaborateurs plus timides, moins désireux de prendre la parole par eux-mêmes mais capables de trouver des solutions intéressantes.
D’un point de vue managérial, il est donc aussi souhaitable d’écouter celles et ceux qui savent s’exprimer que ceux qui ne le souhaitent pas.